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ÎK'^VVi-UF UBRAIRJH TARlSltimE
E. GifîAUDSC^" EDITEURS
1880
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PETIT BOTTIN
DES
LETTRES & DES ARTS
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Il a été tiré de ce volume 25 exemplaires numérotés sur
papier de Hollande.
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;^
Petit Bottin
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des
Lettres et des Arts
PARIS
NOUVELLE LIBRAIRIE PARISIENNE
E. GIRAUD & C" ÉDITEURS
l8, RVB OKOUOT, l8
1886
Tous droits réservés.
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PETIT BOTTIN
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DES
LETTRES ET DES ARTS
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A
ABBEMA (Louise), née en i855.
<0N nom rime à Hobbéma. Son talent, à quoi
SON nom ni
rime-t-il ?
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2 —
ACKERMANN (Louise).
RUE des Feuillantines, volète d'Alkhaïos à ses cas-
seroles, en donnant la réplique à Taine, Renan
et Havet. Traduisit d'abord, en libres et galantîns
vers, les parties sexuelles des poèmes hindous, puis
vaticina sur des thèmes de Leopardi et de Pascal.
ADAM (Paul).
REPRIS de justice. Se distingue de ses confrères de
la cour d'assises par des costumes d'une pureté
géométrique, une allure compassée de plénipoten-
tiaire, de très longs cols où se posent les vingt-trois
ans d'une tête immobile que rompt une bouche de
joueur de whist. Jusqu'au jour où, à la requête d'un
bas agent des mœurs nommé Sarcey, intervinrent les
tribunaux, il vécut de la prostitution de Chair MoUe^
dont il rédigeait le block-note en un style neuf, ellip-
tique, impressionniste et filigrane. Il fut, en i885,
le rédacteur en chef du Carcan (2 numéros), où il se
révéla panisan d'une politique théocratique et battit
une tonnante réclame à la Papauté. En 1886, il para-
phrase les Evangiles et publie Soi.
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T
AGAR, née le i8 septembre i836.
RAGÉDiENNE unîversîtaîre. Gesticulation lente, ma-
jestueuse et tendue, qui découvre impudiquement
le chevelu de ses aisselles. Fait la province; répétitions
scéniques pour lycéens et aspirants bacheliers. S'oc-
cupe spécialement des classiques mis au programme
de Texamen. Traite à forfait suivant le nombre des
élèves.
AICARD (Jean).
E troisième littérateur français par ordre alphabéii-
' que. Il n'est pas tout à fait le dernier parle talent,
AJALBERT(Jean).
LES tramways et les femmes enceintes l'impression-
nent. Il a des mélancolies pour les paysages de
banlieue et les amours végétatives des boutiquiers.
Cela l'engraisse.
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— 4 —
ALEXIS (Paul).
N*ENTRE dîner au restaurant qu'à Theure tardive où
les garçons empilent les chaises sur les tables et
posent les volets. Le seul des Soirées de Médan qui
garde encore du talent et ne sacrifie pas à la pièce de
cent sous. Signe paniculier : — Une passion pour
Targot dont il sert chaque matin une tartine dans le
Cri du Peuple.
ALIS (Harry).
Alas ! poor mouton du Panurge,
ANDRIEUX
HOMME politique spirituel. Débuta dans la magistra-
ture. — S' apercevant au bout de peu de temps que
tout n'est qu'injustice en ce monde, il donna sa dé-
mission. — Franc-maçon, député et préfet de police,
il se -convainquit rapidement que la majorité de ses
contemporains se composait de fumistes, d'intrigants
inintelligents et de scélérats. — Se déclara dès lors
zutiste indépendant et eut le courage de le proclamer.
Ce dont on ne saurait trop le féliciter.
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— 3
te
ANGE-BENIGNE, née en i832.
ELLE fait de ces petites choses qui plaisent aux
femmes.
ARÈNE (Paul).
J
ouRNALisTE, président des félibres et grincheux. Ne
pas confondre avec le littérateur du même nom^
mort à vingt-cinq ans, après avoir publié un conte
charmant : Jean des Figues.
ARNOULD (Anhur).
Charpentier l'édite par haine du style.
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— 6
ARTHUR (Meyer).
SE sentit, dès son enfance, appelé à de grandes cho-
ses: aussi refusa-t-il avec enthousiasme de continuer
le commerce des lorgnettes paternelles. Ilpréféra entrer
en qualité de maître d'hôtel au service de Blanche
d'Antigny ; puis, ayant réalisé qilelques économies,
il tailla un peu ses favoris et embrassa la carrière
d'homme du monde. — Très intrigant, il parvint à
faire croire à l'existence dans ses lobes cérébraux d'un
stock d' œuvres complètes et géniales. — Sa calvitie
précoce Taida beaucoup à accréditer la fable de cette
puissante incubation. Sacré dès lors « journaliste pari-
sien » et commandité par d'illustres circoncis, il devint
directeur du Gaulois où, par la plume de ses rédac-
teurs, il est l'oracle du bon ton. Oubliant les anciens
griefs de monsieur Caïphe contre le nommé Jésus, il
combat aujourd'hui le bon combat pour Dieu et le
Rojr. — A failli, le 4 octobre i885, devenir le martyr
de cette sainte cause. S'est fait moucher suffisamment
pour rater les palmes et devenir un peu plus ridicule.
— Signe particulier : Vendrait la collection inté-
grale des prépuces de ses ancêtres pour une invita-
tion chez la duchesse de L. ou la princesse K.
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— 7 —
AUDOUARD rOlympe), née le i5 avril iSaS.
Femme divorcée.
AUDRAN
Une vielle.
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B
BALLANDE (Hilarion).
A gagné un château en Périgord, en faisant danser
les ours de quelques vieux procureurs àe pro-
vince.
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— 10 —
BANVILLE (Théodore de).
Un portique ancien près du quartier du Maine.
Le galant Jupiter dans une averse d'or
Vient en catimini souper chez Mogador.
Junon, de ses bras blancs, ceint le cou de Dumaine.
Midas dit à Sarcey « cher Maître ». Avec Lindor
Achille en découd pour Tamour de Célimène.
Homère pianote au bal où se démène
Ajax Télamon en habit de matador.
Un écuyer debout sur son noir bucéphale
Fait tressauter le cœur de la princesse Omphale.
Endymion surprend Pierrot avec Phébé.
Cependant que monsieur de Pontmartin, sceptique,
Suit ce spectacle d'un regard louche et plombé
Et n'y découvre pas le moindre sel attique.
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II
BARBEY D'AUREVILLY.
Dans ma jeunesse badine,
Je fus plus beau que Musset,
Avec mon joli corset,
Ma rhingrave et ma badine.
J'assommais incontinent
Les bas- bleus dans le Corsaire ^
Et j'eus pour bouc émissaire
Le blond Mignet. Maintenant
De mon passé je suisTombre,
Malgré mes fiers pantalons,
Et je traîne à mes talons
Des nicolardots sans nombre
BARRETTA (Blanche).
Une modiste en vertugadin.
SI s
î
BECQUE (Henri).
I ses Corbeaux pouvaient absterger la scène des
immondices qui l'encombrent !...
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— 12 —
BELGES (Les).
LES Atrébates, les Bellovaques, les Véliocasses et les
Aulètes envahirent la Gaule Parisienne vers 1882.
Ils brandissaient d'épais manuscrits et marchaient
d'un pas lourd. Pour couvrir les derrières et, au
besoin, les découvrir, Aug. Brancart, Lucien-
Charles Hochsteyn et Kistemaeckers. Les ducs étaient
Camille Lemonnier, Edmond Picard et le transfuge
Cladel ; les chefs de seconde ligne, Emile Verhae-
ren, George Eekhoud, Khnopff, Ivan Gilkin, Albert
Giraud, Max Waller, Théodore Hannon, G. Roden-
bach, Henri Nizet. Ils saccagèrent les Etatç de Zola,
de Barbey d'Aurevilly et de Verlaine. Mais la dis-
corde désagrège leurs masses ; ils sont refoulés vers
l'Escaut, la Lys, la Meuse. Lemonnier et la Jeune
Belgique luttent contre Picard et VArt moderne, La
Basoche et la Société Nouvelle se constituent en tri-
bus autonomes. Kistemaeckers attise les rancunes ;
Hochsteyn choit ; Brancart gagne la Néerlande hos-
pitalière. Le virulent Nizet harcèle toutes les factions
et s'allie à Kistemaeckers contre Picard et Lemon-
nier. Serein, le Manneken-Pis arrose les combat-
tants. De ce temps date la prospérité d'Ostende.
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— i3 —
BELOT (Adolphe).
Le Daudet des femmes de chambre
BÉRAUD.
Le Coquelin cadet de la peinture.
BERGERAT (Emile).
Il a lu Shakspeare et Bacon,
Mais il est dans son lexicon
Mainte lacune.
Lamartine était de Mâcon;
Berge rat serait-il gascon
Comme la lune?
BERTRAND (Joseph).
LE 8 mai 1842, dans Taccident de chemin de fer où
mourut Dûment d'Urville, des mutations fantai-
sistes s'opérèrent entre son nez, sa bouche, ses oreilles
et ses yeux. Sollicité simultanément par un montreur,
comme phénomène, et par l'Académie française,
comme mathématicien, il opta pour cette dernière.
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— 14 —
BILBAUT-VAUCHELET.
C'est une personne fort agréable.
BLANCHE (Jacques-Emile).
EN une vision disparaissante, — siestes auréolées
d'ombrelles, pivoines sur l'herbe, eaux à cano-
tiers : et déjà se volatilisent au soleil personnages et
décor.
BLAVET (Emile).
Pseudonyme de M. Joseph Gayda.
BLAZE DE BURY (Ange).
Littérateur vivant, né en i8i3.
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— i5
BLUYSEN (Paul).
TYPOGRAPHE. A composé une chose, le Larbin de
Madame, sans doute pour exprimer discrètement
qu^il est le larbin de la littérature.
N
BOBILLOT (Feu).
B va-t-on pas bientôt nous laisser tranquilles avec
cet héroïque sous-ofF ?
BOBORYKINE (Piotr).
L'ÉTÉ, inonde Pétersbourg et Nijni d'écrits; l'hiver,
Paris, de paroles. Un gai corps de patron de tra-
ktîr, une volubilité napolitaine, une souple plume de
polygraphe, et quel causeur!
BOISSIER (Gaston).
EN des sacs ornés de petites épinaleries historiques
cet émule de Siraudin vendait des pastilles anti-
catarrhales aux membres de l'Institut. Ceux-ci, par
reconnaissance, lui ouvrirent leur vieux sein.
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i6 —
DONNAT.
PEINTRE. Ponraîcture avec une merveilleuse exacti-
tude les redingotes. Recommandé comme dessi-
nateur de prospectus aux maisons qui fournissent les
complets-cérémonie.
BONNETAIN (Paul).
Bonnet AIN, est- il bon teint?
Est- il de bon ton? Tontaine...
Voit-il lever le matin?
Bonnetain est-il bon teint?
Chacun dit, cité d'Antin
Comme à la Chine lointaine :
Bonnetain, est-il bon teint?
Est- il de bon ton? Tontaine...
BORNIER (V'« Henri de).
L'ombre de Campistron exulte :
Il revit I Peut-on le nier?
Bornier de son art a le culte.
L'ombre de Campistron exulte!
Sourd aux brocards, sourd à l'insulte,
Marche toujours, ô bon Bornier!
L'ombre de Campistron exulte :
Il revit! Peut-on le nier?
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- 17 -
U
BOUGHOR (Maurice).
NE bien belle âme qui s écoule en des mixtions d'a-
lexandrins !
BOURDE (Paul).
ESSAYISTE érudit et consciencieux en de macroscelles
considérations.
BOURGES (Elémir).
PouRhistoriographierce Louis XI Yen pâte de Saxe,
le duc de Brunswick, il démarqua les locutions
saillantes de Saint-Simon, et les assembla en une
marqueterie : le Crépuscule des Dieux. Puis, dé-
goûté des grands, il fit du reportage criminaliste, et in-
titula Sous la Hache le récit des derniers moments de
Marchandon, Ménesclou, Anglicus, Kérangal des Es-
sarts.
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i8
BOURGET(Paul).
IL affecte un fort accent anglais, au début de la con-
versation. Cet accent s'affaiblit après quelques
minutes et disparaît complètement au bout d'une
demi-heure. Iljfut de cette bande de farceurs (Riche-
pin, Bouchor et C*') qui s'intitulaient des artistes vi-
vants, à cause de cenaines plates fumisteries de rapin.
Bientôt dégoûté de ces pantalonnades, a découvert le
dilettantisme, Renan, et la librairie anglaise de la rue
de Rivoli. Quoique bien léché, joue la Grande-Ourse
dans les caligineux Erèbes de la Nouvelle Revue.
BUET(aarles).
ipcRivAiN savoyard. Fait dériver copie de copia :
^ abondance. Auteur catholique, dramatique, his-
torique, apostolique, critique, théologique, gastrono-
mique, ironique, géographique, bibliographique, mal-
gré tout cela sympathique.
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19
BUSNACH (>yillîain).
EXTRAIT sans douleur un drame en cinq actes du ro-
man le plus rebelle. Débite Télixir de dialogue et
la poudre d'antique mélo. Face grasse et cabotine.
Ventre débordant. Pantalon trop court. Petit feutre
bon marché, qui s'écrase sur le crâne. En avant la
musique I
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c
CARAN D'ACHE.
Le seul peintre militaire de Tépoque.
GARO.
■jossÈDE un mérite : celui de ne pas croire à ce
qu'il prêche.
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CARAGUEL (Joseph).
DÉMAGOGUE par rérubescence de son poil ei de ses
opinions politiques; Hollandais par sa faculté de
gésir des heures pleines sur le même reps d'estami-
net, dans des fumées; Narbonnaîs par son origine,
son accent et sa manie discutante. Jure par Vallès
et les Concourt. Romancier, et, plus spécialement,
homme de sport. A raconté le Quartier latin dans
un pléthorique et sapîde livre : Le BouVMicK, Est
radieux, quand il a combiné quelque phrase dont les
vocables simulent le bruit d'une insurrectionnelle
foule en galoches sous un orage.
GAZIN.
TRANSPORTE les scèues bibliques dans des banlieues
parisiennes aux tons discrètement émotionnels.
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— 33 -
CATHOLIQUES (Les).
Charles Buet. — N îcolardot est une crapule.
NicoLARDOT. — Buet est une crapule.
Blov. — Vous êtes deux impavides crapules.
JosÉPHiN Péladan. — Et vous donc!
Laurent Tailhade. — Et vous donc!
Tous. — Crapules! Crapules! Crapules!
CASE (Jules).
CE porteur d*un grand nom historique a pris ce
pseudonyme uniquement pour embêter :
GAZE (Robert).
L fut secrétaire d'ambassade in partibus sous la
Commune. De diplomate, il se fit professeur et
de professeur, romancier. Dans ses salons, ornés d'an-
tiques vierges en bois vermoulu et de croquades im-
pressionnistes, la jeune littérature vagit. Il la nourrit
à la becquée de la théorie du style simple et lui ap-
prend à vénérer le grrrrand Balzac.
I
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— 2^ —
CÉARD (Henry).
DURANT quelques ans, convergèrent sur lui les es-
poirs des naturalistes officiels. On s'accorde au-
jourd'hui à penser qu'Henry Céard est un distingué
numismate.
CHAMPFLEURY.
On demande où est sa tombe.
CHAMPSAUR (Félicien).
IL est arrivé à Paris, il y a huit ou neuf ans, avec des
pantalons trop courts, des redingotes trop longues
et du toupet. Il a commencé par offrir des fleurs aux
maîtresses de quelques vieux gendelettres. Comme
poète, il a chanté la gloire du parfumeur Guerlain ;
comme prosateur },,, Goudeau avait Thabitude de crier
de sa voix puissante en voyant pénétrer Félicien dans
les brasseries de Montmartre : « Rentrons nos idées!
Voilà Champsaur ! »
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— 20 —
CHARPENTIER.
LE mousquetaire de la librairie : — moustache hé-
rissée ; a pourfendu l'opinion bourgeoise de sa
bonne lame naturaliste. Les pschutieux et la Vie Mo-
derne l'ont fait choir dans les griffes du gros Marpon
qui s'en repaît et gagne.
CHERBULIEZ (Victor).
Qu'on soit Genevois, passe ; mais encore faudrait-il
user de cette nationalité avec quelque modéra-
tion.
CHRISTOPHE (Jules).
LE chargé d'affaires de Molière, de Duranty et de
Balzac. Mouvements fébriles, chevelure en ré-
volte, sinus nerveusement sculptés. Petit-cousin de
Couthon, il a de qui tenir : décapiter des romanciers
idéalistes, c'est son rêve. Est embêté par Téminent et
chauve balzacien Anatole Cerfberr son collaborateur.
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26 —
CLADEL (Léon),
COUVERT d'un feutre dont les bords fluent vers ses
épaules, nippé en loqueteux de mélodrame, pers-
pirant un fleur où s'exaspèrent les caproates alcalins,
le cuir aduste et pileux, tel, dans les sauts de hauts
chiens baveux, apparaît Cladel. Les traités d'obsté-
trique en proscrivent la vue.
GLARECIE (Jules).
Pourquoi s'obstine-t-on à l'appeler Claretie ?
COLOMBIER (Marie), née en 1839.
AUTEUR dramatique. Romancière à secrétaires. La
Récamier de l'opportunisme. Elle est ravie, quand
elle rencontre Sarah, qui ne manque point de lui tirer
la langue.
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— 27 —
COMEDIE FRANÇAISE.
Aradmîratîon des provinciaux et des universitai-
res, ses cabotins triomphent parmi les décors
surannés et les alexandrins pauvres de rime.
Sur tous, les Coquelin pontifient. Une bouche
énorme, une face de cocher, des monologues, des
gestes du Conservatoire servilement réédités leur va-
lurent cette grandeur. Jadis ils confectionnaient à Bou-
logne des gâteaux et des petits-fours. C'était mieux.
Delaunay fait parler les marquis de Molière comme
les petits jeunes gens du Faubourg. On cherche au
fond de la scène Longchamps, des jockeys, des book-
makers.
Pathelin-Got chevauche à la perfection les man-
ches à balai.
Samary semble une réclame de dentiste, Reichem-
bçrg une évocation de Déroulède, une province per-
due ! Peut-être manifesteraient-elles du talent si Tu-
sage de la maison n'exigeait point le respect de tra-
ditions slupides, respect qui les ankylose.
Pour le moderne. Sacs et Parchemins, l'Honneur
et l'Argent, la prétentieuse géométrie sociale de Du-
mas fils, la réhabilitation des filles-mères, des bâ-
tards et des républicains forment tout le répertoire.
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— 28 -^
Ce sont les pièces jouées, soignées, choyées. Mais
une comédie de Banville attend quinze ans son tour,
APRÈS M. Raymond Deslandes.
Ainsi fut-il sous le règne de Perrin. Aujourd'hui
M. Claretîe dirige rétablissement. Des gens pré-
tendent qu'il fut littérateur.
COPPÉE (François).
UN exemple de ce que peut Tesprit de suite dans
le commerce de la lingerie à bon marché. Sert
unefrétillanteclientèledepeiites ouvrières; de mœurs
pures et surveillé parsa sœur, il n'abuse que rarement
de leur jeune enthousiasme. A récemment joint à sa
boutique de. blanc un magasin d'accessoires de théâ-
tre et de costumes historiques pour modèles, à l'ensei-
gne d^s Palmes Vertes. Porelest commis à l'entretien
de cette friperie; dans la poussière qui en émane, des
voix de cabots jettent : « J 'ai tué le tyran ! — C'était
ton père! — Ah! »
CRI DU PEUPLE {Le).
D
ONNÉpar Séverine à Vallès. LUI, rassembla im-
médiatement une rédaction de gens pas forts, afin
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— 29 —
que son talent fût mis en toute valeur par des articles
repoussoirs, lesquels furent confiés à :
— Lucien- Victor-Meunier. C'est à lui que s'ap-
plique la parole du poète : « Monsieur Pîgnouf vati-
cinant des absurdités sur le mont Sinaï. » Au physi-
que, tête satisfaite de chimpanzé grignotant. Grand
pisseur de copie. S'apitoie particulièrement sur les
petites dames délaissées. Auteur d'une turpitude lit-
téraire, Marat, qui n'eut pas de succès aux Bouffes-du-
Nord.
— Massard, Celui qui exhibe le plus de quali-
tés dans cette feuille où, du reste, il n'écrit pas. Dis-
positions remarquables pour la mise en pages; allure
d'académicien calvite et gras.
— Duc-Quercy, Célèbre parle meurtre de Balle-
rich. Succès nombreux auprès du sexe, dus, prétend-
il, à sa jolie taille.
— Guesde. S'exprime difficilement en français.
— Goullé [Albert). Collectionneur d'abus patro-
naux. Gilet lacrymatoire ouvert aux doléances de l'o-
verrier.
— Séverine. Née en i858, jolie blonde, élève de
Vallès. Vie épique.
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3o —
GROS (LafamiUe).
Joujou^ pipi, caca, dodo,
Do, ré, mi^/a, sol, la, si do.
Charles dont Tesprit s'atrophie
Invente la photographie
Des couleurs, et même il écrit
De longs poèmes en sanscrit.
La bonne émiette une panade
Qui mijote^ gluante et fade ;
Antoine, le fameux docteur,
Parle sur un ton radoteur;
Henry, le statuaire,' gaShe
Du plâtre, avec un air malgache ;
Et tous, chaquç;s9ir^.aUci5alon,
Beuglent, au son du violon,
Afin que demain Von s*éveille
Pour une existence pareille,
Do, ré, tni,/a, sol, la, si, do^
Joujou^ pipi, çaca^ dodo.
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D
DALOU (Jules).
INSURGÉ de la Commune, devenu statuaire. Dans un
art aboli sur lequel vivent mal quelques centaines
de gâcheurs ridicules, se manifeste robuste, vériste
et aventureux.
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— 32 —
DAMALA (Jacques).
O jour de gloire et de délices
Où Besson lui tendit la main !
Plus de fiel au fond des calices !
O jour de gloire et de délices!
Depuis ce jour, dans les coulisses,
Il regarde de haut Romain.
O jour de gloire et de délices
Où Besson lui tendit la main !
DARZENS (Rodolphe)
LE poète de la Nuit. Cheveux ea broussailles et lè-
vres qui baisent le vide. Taille gigantesque ; gestes
de piston à vapeur. Il travaille face à face avec une tête
de mort dorée ; des cornues et des flacons étranges en-
combrciit le haut de sa bibliothèque.
DAUDET (Alphonse). N. C.
Exportation.
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r
- 33 -
DAUDET (Ernest).
Un peu, un peu plus de talent que son frère.
DEGAS.
U'
[-NE cuisse, une fleur, un chignon, ballerines con-
tordues en l'envoi du tuiu; le nez d'un pompier;
rashers et jockeys évoluant sur le vert ; une main de
modiste dans une palpitation de plumes et de rubans;
des cires peintes qui vivent. Cinématique infaillible.
Les roueries des lumières artificielles surprises. Le
Moderne exprimé.
DELIEES (Léo).
Un mirliton.
DELPIT (Albert).
EAU de candide niaiserie, ce doux Jocrisse tend, du
seuil de Buloz, le bassin où stagne, sans une ride,
B
la gélatine de ses Alberquinades. Circulons: on s'y
poisse.
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-34
DELPIT (Martial).
FRÈRE cadet du précédent. Naquit à Cahuzac, en
1 8 1 3, (la même année que M. Ange Blaze de Bury).
Auteur d'un Mémoire sur les sources manuscrites de
rhistoire municipale de la ville d'Amiens, (Médaille
d'or de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres
en 184 1.)
DENNERY (Adolphe).
Fabrique de câbles.
DENTU (Maison Edouard).
ON frémit en songeant au compte terrible qu'a dû
rendre à Dieu ce pauvre Dentu, qui n'a pas craint
de se faire sur cette terre le complice de MM. Emile
Richebourg, Xavier de Montépin, Jules Mary et An-
dré Chadourne.
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— 35 —
DÉROULEDE (Paul).
CAMELOT. Vend des broches tricolores et des car-
tes transparentes patriotiques dans les cohues,
des immortelles aux obsèques des culottes de peau,
brocante, à proximité des casernes, capotes, ceintures
de gymnastique, pantalons, basanes. A*monopolisé ces
industries. Durant les mortes saisons, compile des
anecdotes de mess. Le poing aux Vosges, héroïque,
se fait tuer tous les soirs, vers onze heures vingt, dans
les baraques des impresarii forains qui montent des
drames militaires.
DESCAVES (Lucien).
SERGRNT-M.uoR taleuteux. Un mètre cinquante-quatre
centimètres. — Pour se grandir, s'est fait un pié-
destal du Calvaire d'Héloïse Pajadou,
DESCHAUMES (Edmond).
IL prétend se contenter pour écrire de la langue de
Labruyère. Son portier s'appellerait-il Labfuyère?
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1
— 36 —
DETAILLE (Edouard).
PETITS soldats de zinc de toutes armes. Boîtes de 3o,
100 et i5o; couleurs non vénéneuses. Ex-adju-
dant au 6* chasseurs à pied.
DODILLON (Emile).
ANCIEN séminariste. Ample barbe d'encre. Bien
qu'il soit nyctalope, exerce en Seine-et-Oise la
profession de vétérinaire rural. Ses observations sur
les bêtes, les villageois, il les consigne en de sincè-
res, âpres et goncouniens romans.
DOUCET (Camille).
<K CoNsiDéRATiON ! Considération!
> Sa seule passion I Sa seule passion ! »
DROZ (Gustave
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-37-
DRUMONT (Edouard).
Il émet dans le Monde des opinions discrètes.
DUBOIS-PILLET.
CAPITAINE et impressionniste. Monocle. Brosse su-
perbe et moustache dure. Des fleurs, des paysages,
des portraits et des bonshommes. Il est parvenu à sai-
sir rirradiement du soleil hivernal réfracté par les
cristaux de glace en suspension dans l'atmosphère ge-
lée. Il en est fier.
DUBREUILH (Gaston).
LA barbe bifide. La senestre triturant le pommeau
d'une épée virtuelle. Le jeune maestro estime Ros-
sîni un peu pour son talent et beaucoup pour sa gour-
mandise. A le culte de Wagner et la haine des wa-
gnériens.
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— 38 —
DUBUT DE LAFOREST.
Quel marchand de mélasse ! •
DU CAMP (Maxime).
Garde-chiourme de talent.
DUJARDIN (Edouard).
'analyste des Hantises. Le directeur du seul pé-
riodique français qui témoigne de quelque génie:
L
la I{evue Wagner îenne.
DUMAS (Alexandre).
PROTECTEUR de Trouillebcrt. Inventeur de coupe-
papiers pour solution d'adultères.
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-39-
DURAND (Charles), dit Carolus Duran.
N
E sait même plus brosser les peluches, les alépî-
nes, les moires, les brocarts où se drapait sa répu-
tation.
DUVAL (Georges).
Vous avez copié textuellement plusieurs pages de
Balzac.
— Que voulez-vous 7 J'ai une si belle mémoire.
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J
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E
ENNE (Francis).
NE voyant dans la Vie Simple qu'un titre à volume,
il fut un des plus solides buveurs des Lettres
actuelles. Abstème, désormais. Le lait d'ânesse que de
sévères ordonnances lui imposent ne parvient pas à
chasser de son Jovial mufle les couleurs cardinalices.
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— 42
ERCKMANN-CHATRIAN.
Ces patriotes.
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F
c
FABRE DES ESSARTS.
'est plein de Fabre et de des Essarts, les journaux
et les librairies. Celui-ci toutefois se distingue
de ses homonymes, les Alfred et les Emmanuel, par
cette particularité : il a du talent ; mais, enclin aux
bonnes farces, il le voue à la confection de brochu-
res syfiarchistes.
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— 44 —
FABRE (Ferdinand).
PHOTOGRAPHE. Foumîsseur de TArchevêché. — Ta-
rifs spéciaux pour MM. les membres du clergé.
A écrit une histoire de la Pucelle d'Orléans, que, pour
la circonstance, il a cru devoir signer Fabre Joseph,
FAHRBACH
Un chapeau chinois.
FANTIN-LATOUR.
INVENTEUR du fusaiu à musique et de la lithographie
wagnérienne,
FA V ART (née Pierrette Ignace Pingot, en
i833.)
EN traînant sa voix sur les syllabes muettes des
alexandrins, elle se fît de belles rentes. Elle vieilJit
heureuse, digne et considérée, car elle eut de beaux
bras.
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— 43
FÉNÉON (Félix).
DANS une face de politique yankee, parmi des ges-
tes réservés de diplomate habile, un rire clair et
sonore de jeune miss éclate, secoue parfois cet indé-
chiffrable. Il écoute avec componction la lecture des
manuscrits que lui infligent ses relations littéraires.
Au fond il ne croit à rien et se moque. A peine en-
guirlande-t-il de louanges les noms de Poictevin,
de Verlaine, de Moréas, de Mallarmé,... et- de Paul
Alexis. La Revue Indépendante vécut par lui son exis-
tence révélatrice de très curieux écrivains.
FEUILLET (Octave).
BIEN avant Léo Taxil, il se convertît au catholi-
cisme. Il pétrit des romans à Teau bénite après
avoir longtemps pétri des romans à Teau sucrée, car
les anciennes lectrices de ses adultères pommadés
sont devenues, las ! douairières et dévotes.
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--•46
FEVAL (Paul).
PRENEZ quelques tranches d'Alexandre Dumas;
ajoutez-y un peu de Ponson du Terrail ; saupou-
drez avec une pincée d'Elie Berthet; faites revenir
le tout par quelques cuillerées de Gaboriau, et
vous aurez un roman de Paul Féval, première ma-
nière, qu'il s'appelle le Roman de minuit, la Bande
Cadet ou le Chevalier Ténèbre, — Cette recette
n'ayant pas donné les résultats désirables, Féval Paul
chercha'son chemin de Damas, il le trouva rue des
Saints-Pères. — Aveuglé par la grâce et recueilli par
un vénérable ermite, le II. P. Palmé, il confessa ses
fautes, livra son corps aux plus dures macérations et
fit vœu de pauvreté. Il consacre sa vie, depuis sa con-
version, à la composition d'opuscules pieux pour la
plus grande édification des pénitentes de son Direc-
teur.
FÈVRE (Henry).
E Saint-Amand du Naturalisme. Son collaborateur
Louis Dcsprez en a été le saint Symphorien,
L
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— 47 —
FIGARO {Le).
L*ORACLE de la magistrature, de l'armée et de la
banque. — Il dirige le goût de ce public payant.
Il lui dit quelles pièces il faut voir, quel livre acheter,
quelle musique entendre, quelle peinture admirer.
Et ce public voit jouer la pièce, achète le livre, écoute
la musique, admire le tableau, sans discuter le senti-
ment qu'on lui impose. Aussi le Figaro dispense-t-il
aux artistes la richesse ou la famine, la gloire ou
Tobscurité.
Philippe Gille, Vitu, Wolffsont les juges sans appel
du talent. Ils décernent la marque du bon goût ou la
refusent, et Périvier présente les élus.
Parisis-Blavet et sa meute de secrétaires éparpillent
sous les yeux des lectrices les chiffons à la mode avec
le coup de pouce d'étalagistes expérimentés.
En ces colonnes parurent Rochefort et Ignotus,
*Wolff et Méténier, Delpit et Concourt, Grandlieu et
Vallès, Bonnetain et Bergerat. C'est le journal-ca-
méléon, le chatoiement des opinions et des idées,
l'impertinence et l'effarouchement. Bataille conte les
vîols et les adultères à faire déployer les éventails
devant les visages. On y combat monseigneur Freppel
et on fait de la réclame à Lisbonne. Monselet signe
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-48-
un article : dans celui d'au-dessus on a traité Zola
depornographe.
Incohérence boulevardière exquise. Poireaux goûts.
Asphalte et falbalas. Bouts de cigares et pamphlets*
Coups de canne et bulles pontificales. Pots de chambre
de grands seigneurs et démêloirs d*actrices. Livres
de stratégie et bonbons Charbonnel. Numismatique.
Mandements épis:opaux. Souvenirs de Charles
Monselet. Pastilles Géraudel. Avenir du Panama.
Duo de Mireille. Tartarin sur les Alpes. Mademoi-
selle Lili. Gants à trois francs soixante-quinze centi-
mes. Précepteur parlant six langues. Un délicieux
perruquier dont les femmes raftolent... et leurs
amants... et les maris.
Succès.
FLOUPETTE (Adoré).
DEUX gros farceurs, ce masque : Beauclair, secré-
taire de la Petite Presse, bâtonniste es triolets ;
Vicaire, de Bourg-en-Bresse, comme Faret, et son ri-
val souvent heureux.
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— 49 —
FORAIN (J.-L).
N un dessin argotique, les foulards des bonneteurs,
la bouche et les yeux des filles au gaz, les chairs
de brothels, Tobliquité des escarpes, les portraits de
M. Grévy et de mademoiselle Rousseil.
E
L
FOUQUIER (Henry).
'hécatonchkire du journalisme. Opportuniste en
amour, en politique et en art. En amour, c'est
bien.
Et du style,
FOUQUIER (Marcel).
Ou le Rival de son père.
FRANGE (Anatole).
D
ÉLiCATS, mais, peut-itre, fastidieux, ces nobles
vers.
4
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— :)0 —
FRANCE (Hector).
SE délecte aux dessous moites des petites filles de
Londres et de Tunis, se passionne pour le com-
merce des religieuses nymphomaniaques et des pe-
nards de presbytère.
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G
GAULOIS {Le).
DANS le boudoir de satin cerise où Meyer Anhur
repose ses membres beaux, Mitaine de Soie, née
le I*' janvier i836, parlait ainsi :
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52 —
é é
— O Arthur, quand j'abandonne ma tête lasse d'a-
mour dans ton gilet blanc, je suis comme Toiseau
dans son nid duveteux.
Ainsi parlait-eîle, eti'homme du monde répondit
— Je te donnerai comme à ma sultane la plus chère
un bouton de ce gilet avec lequel je présidai jadis les
fêtes de Paris-Murcie.
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Dr»
> è
Et soudain, une grande voix envahit le boudoir de
satin cerise, et cette voix proférait: — Trop de litté-
rature ! Trop de littérature !
é
é é
Et resplendit le visage prophétique de Cornély, et
Arthur se voila la face, et Mitaine s'évanouit.
II
Dans le boudoir de satin cerise où Meyer Anhur
repose ses membres beaux, Gyp, née le i" avril
i83ô, la toute gracieuse, parlait ainsi :
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-54
é
é é
— Quand je colle mes lèvres sur ton front poli, il
me semble que je suis une belle fille d'Orient qui ra*
fraîchit ses lèvres sur la margelle d'une fontaine.
é '
é . é
Et Arthur répondit : — Cette poésie délicieuse a
pénétré mon cœur. Serait-ce une phrase du Petit
Bob?
é
é é
Mais la voix du prophète, qui résonne comme un
C/a/ron,^mugit : — Trop de littérature ! Trop de litté-
rature.
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— 55
**é
Et Arthur se voila la face, et Gyp s'évanouit.
III
Sous les feuillages de l'allée des Poteaux, elles
vont, les jeunes amazones, — emportées par le galop
des steppers, comme les feuilles mortes par le vent
d'automne.
é
é é
Mais voici que la jalouse Mitaine jette sur le bras
de Gyp le vitriol qui corrode.
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56 —
é é
Et elle rentre heureuse, la vindicative enfant que le
printemps n'a pas nimbé plus de quarante-huit fois
de ses soleils d'or.
é é
Et pour se venger de l'infidèle Anhur, elle s'enivre
de délices clandestines avec Tatave.
é *é
Mais le monsieur qui payait Mitaine pour garnir
$es matelas la trouva mauvaise.
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^
57
é é
Et comme Gyp, la toute gracieuse, Tinvitaît à Ta-
mour il lâcha pour elle sa folâtre maîtresse.
é
é é
Et Mitaine se trouva dans la débine, et Gyp fut
vengée.
IV
Pour que la postérité n'en ignorât, Gyp écrivit cette
histoire qu'elle intitula le Druide et qu'Havard, Tédî-
teur bleu, publia.
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58 -
***
Mais comme Tatave était dépeint dans cet écrit en
tenue de bain, il provoqua Havard en combat sin-
gulier.
é é
Mais le prudent Havard préféra s'en remettre à
l'arbitrage du commissaire de police. Et de désespoir
Tatave s'en fut à la campagne perpétrer un roman.
Et Arthur Meyer, l'homme du monde, trônait tou-
jours dans l'absolue sérénité de sa splendeur.
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-59-
GALLI-MARIÉ, née en 1846.
LES vitrines à exhibitions photographiques de la rue
de Rivoli étalent d'elle tout ce qu'il en faut con
naître.
GAUTHIER-VILLARS (Henry).
POUR expier certain livre imprudent sur... mettons
Bret-Harte, ce clubman aux moustaches péni-
cillées est devenu le forçat de Thilarité cœliaque.
Garde son boulet au lit, à la frontière belge, chez
mademoiselle Depoix, devant les épreuves de ma-
thématiques de rimprimerie paternelle, partout.
Inventeur du calembour chargé à la glyoxyline et à
la nitromanniie. La majeure part de ses produits
pyrotechniques sont livrés aux artificiers Gaston Vil-
lars, Jim Smiley, Henry Maugis et Boris Zichiné.
GAUTIER (Emile).
La prison le dégoûta de Tanarchisme.
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— 6o
GAUTIER (Judith).
P
RiNCESSE chinoise, élevée par de subtils mandarins
à boutons de malachite. Pâmée en l'opium, elle
empreint sur le papier de riz la configuration de ses
rêves de fleurs, de dragons, d'ailes, de nues.
GEROME.
EST-ce parce qu'il est membre de l'Institut qu'il es-
quive la cour d'assises ?
GERVEX.
EUT quelque valeur ; mais, prudent, il vint vite à ré-
sipiscence.
GHIL (René).
APRÈS de noires initiations et des années d'étude,
on peut affronter son altière Légende d'Ames
et de Sangs. Quant à son Traité du Verbe (avec
préambule de Mallarmé), il est fort répandu dans
les écoles primaires.
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L
— 6i —
GIL BLAS.
E père Dumont eut une idée. Il l'appela Gîl Blas
et lui mit en bavoir une phrase de Jules Janin.
Villemot et Richepin Tallaitèrent d*amertumes et
d'ironies. Maizeroy la sevra avec des fondants à la can-
tharide. Silvestre lui apprit à rire et Vallès à mordre.
L'idée grandit et s'éleva au-dessus du médiocre.
Alors Sarcey bava. Il revêtit ses insignes de déla-
teur accrédité auprès de Sa Majesté Marianne. Il se
passa au cou la chaîne d'acier où est suspendue une
feuille de vigne, emblème de sa charge. La pudeur
des épiciers sur laquelle il veille condamna.
Honnie par les imbéciles, l'idée réussit. Son usine
littéraire fut installée supérieurement. Le patient
Mendès y construit sur des pointes de seins des chro-
niques futiles comme des châteaux de cartes et com-
pliquées comme des créations de confiseurs. Le gros
Maupassant tourne en style d'amateur les petites
aventures et les petites pensées des petites gens. Ban-
ville y fait de la musique. Zola établit au rez-de-
chaussée ses énormes, puissantes et bruyantes ma-
chines dont trépide le monde lettré. Alexis y dissèque
des âmes et Monin y anatomise des corps. Le baron de
Vaux potine, Xau raconte et Ginisty bavarde.
' Et l'usine marche, et l'idée encaisse, et tout ce bruit
plaît.
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— 62 —
GILLE (Philippe).
CE nom évadé de la Comédie Italienne a porté
bonheur à vingt pièces sans mélancolie : Le
Serpent à plumes, les Charbonniers, l'Ecossais de
Chatou...
GINISTY (Paul).
IL fait de la critique au Gil Blas, de la chronique
panout, dirige la Vie Populaire , qui prospère, col-
labore avec Gramont, et passe le reste de son temps
à rendre service à ses camarades. Puis, chaque soir,
se couche, en se disant : — Encore un jour perdu
pour TArt ! — Poseur, va !
GIRAUD.
RUE Drouot, i8, défilentj chaque soir, vers cinq
heures, sous l'alacrité de son œil, les célèbres de
demain. Cherche parmi eux le Balzac qui édifiera la
gloire de sa Librairie Parisienne : ne désespère pas
de le trouver.
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— 63
CONCOURT (Edmond de).
GRENIER dominical, préfaces, amour fraternel et
académie des Dix — constituent les menues tares
du Maître qui a formulé ces livres suprêmes : la Faus-
tin et Chérie.
COUDEAU (Emile)
M
ONOLOGuisTE distingué. Il rime pourtant moins
bien que Paul Bilhaud.
GOUNOD.
ILLUSTRE amant anglais. Il compose de la musique
rudimentaire à la portée des intelligences faiblar-
des qui hantent les avant-scènes deTOpéra.
GRAMONT (Louis de).
Fu-s du poète des sextines. Poète lui-même. Chroni-
queur de V Intransigeant, barbelé des dards, qu'il
fiche dans Tadipocire de la morale bourgeoise.
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- 64 -
GREVIN.
Fabricant de petites femmes pour arches de Noé.
GRÉVY (Jules).
QUOIQUE président de la République, il importune
les contribuables par des traductions anonymes
en vers blancs des fables de Phèdre et des opuscules
erotiques de la basse latinité.
GUAITA (Stanislas de).
A hérité de la baguette magique d'Eliphas Lévy.
GUIGOU (Paul).
ouACHAiT, dans la Revue Moderniste, de la criti-
que sentimentale sur les impressionnistes et les
psychologues, quand, brusque, ranillerierarrachaaux
Lettres.
G
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H
HAVARD.
RESSEMBLE au Béamais et ignore la littérature. La-
quelle de ces qualités rend si prospère son com-
merce ? '
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66 —
HADAMARD (M»e), de TOdéon, née le 3o
septembre 1849.
La tant bonne pour son père
Et pour sa maman aussi
Faut-il qu'on la vitupère ?
O leur langue de vipère
Qui tourmente sans merci
La tant bonne pour son père !
Et vraiment je désespère I
A propos d'un «o«, d'un 5f,
La fant bonne pour son père
Faut- il qu'on la vitupère ?
HALÉVY (Ludovic), académicien-
Ludovic, qu'as-tu fait de ton frère Henri î
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-6;
HEBERT (Ernest).
ES yeux pochés flottent dans de rêveuses faces :
J « madones » travaillées aux estompes et aux fards
D
blonds ; « sultanes » ensevelies en des piétés léthar-
giques.
L
HENNEQUIN (Alfred Nicoclès).
E déficit? Mais pour le combler il suffirait que le
fisc imposât les portes et fenêtres par où font ir-
ruption sur les planches les vifs fantoches de ce vau^
deviilisie. Dénoncé à la Commission du Budget.
HENNEQUIN (Emile).
RÉDIGE, en un style acérain, aux syllogismes homo-
centriques, des scolies sur : Concourt, Flaubert,
Mallarmé, Dostoïewsky, Heine.
HENNER (I. I.)
E peint que des personnages sans voiles et vus à
travers Teau glauque d'une baignoire. Serait-ce
pour encourager ses contemporains à l'usage de Thy-
drothérapîe ?
N
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— 68
HENNIQUE (Léon).
RELATE des cocuages bourgeois et les souvenirs ter-
nes de son enfance de fils de gradé aux colonies.
S'exprime couramment dans le pur dialecte méda-
nien. A Tair de suivre ses obsèques.
HENRY (Charles).
DÉCLARE sans sourciller dans un article esthétique :
— « Le rythme est un changement de direction
» déterminant, sur une circonférence dont le centre
» est au centre du changement, une division géométri-
» que possible aux termes delà théorie de Gauss. »
Mesure au dynamographe la valeur d'une méta-
phore de Mallarmé, commente au tableau noir
les vers de Jules Laforgue, trace des graphiques de
maladies, réduit en équations les tableaux de Degas.
Prouverait que des relations rigoureuses lient la
solubilité du nitrate de plomb à la révolte des Tax-
pings. '-
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-69-
HEREDIA (José-Maria de).
Orfèvrerie, damasquinerie, cuirs cordouans.
HOCHE (Jules),
IL est petit ; il est blond ; il a Taîr doux et timide ; il
a eu pourtant des tas d'aventures, dont il a narré
quelques-unes en un substantiel et antithétique vo-
lume : — Le Vice Sentimental, — (Amours d'Asniè-
res. — Amours d'Afrique). Honni soit qui mal y
pense !
HOUSSAYE (Arsène).
UT meunier et beau. Célèbre par ses redoutes.
Chanta la crinoline et les robes à paniers avec
F
talent.
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— 70
HUYSMANS (Jorîs-Karl).
MINCE masque, crevé d'yeux luisants, au nez en
doucine, dominé d une brosse qui s'apâlit. Sur
les trottoirs, serré dans un veston bistre, il passe vite,
d'une allure frileuse. Rue de Sèvres, ses murs se pla-
quent de vieilles gravures, d'aquarelles impression-
nistes, de fusains; l'alopécie d'un obèse chat y feutre
de poils jaunes les mollets.
Fait, dans tous ses romans, clamer ses revendica-
tions par quelque protagoniste : elles portent sur les
sautes barométriques, le titre des alcools, l'âcreté du
tabac, le tapage des tramways, la bêtise des filles, l'in-
clémence du bœuf. A inventé une phrase, — une
phrase virulente, comminatoire et sans dessous, ta-
touée de sauvages métaphores, apte à susciter des cho-
ses nauséabondes, denses et tumultueuses.
Effroi des typographes et des relieurs: il exige d'eux
des tirages sur papiers hostiles à toute impression, et
des reliures en peau d'ornithorinque et de tapir.
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•r -
D
HYACINTHE (le Père), dit Loyson.
ÉBUTA à Notre-Dame ; de là, passa au Palaîs-Royal
où il créa avec beaucoup de succès : Jocrisse^ la
Sensitive^ le Tigre du Bengale, etc. Fatigué de la vie
de théâtre etcomme ses directeurs refusaient de renou-
veler son engagement aux conditions qu'il imposait,
il rentra dans la vie privée. Tient, rue d'Arras, n** 3,
un magasin de cultes en tous genres, fait les répara-
tions et va-t-en ville.
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I
IGNOTUS (Baron Ferdinand Platel).
10. — Or je fus ravi en esprit un jour de dimanche
et j'entendis derrière moi une grande voix comme est
le son d'une trompette, /
11, — Qui disait : — Je suis Talpha et l'oméga, le
premier et le dernier; écris dans un livre ce que tu
vois.
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— 74 —
12. — Alors, je me tournai pour voir celui dont la
voix m'avait parlé et, m*étant tourné, je vis sept chan-
deliers d'or.
i3. — Et, au milieu des sept chandeliers d'or, un
personnage semblable à un homme,vêiu d'une longue
robe et ceint d'une ceinture d'or, à l'endroit des ma-
melles.
14. — Sa tête et ses cheveux étaient blancs comme
de la laine blanche et comme de la neige, et ses yeux
jetaient comme une flamme de feu.
i5. — Ses pieds étaient semblables à l'airain très
luisant, comme s'ils eussent été embrasés dans une
fournaise, et sa voix était comme le bruit des grosses
eaux.
16. — Et il avait en sa main droite sept étoiles, et
de sa bouche sortait une épée aiguë à deux tranchants,
et son visage était semblable au soleil quand il luit
dans sa force.
17. — Et lorsque je l'eus vu, je tombai à ses pieds
comme mort, et il mit sa main droite sur moi en me
disant: — Ne crains points je suis le premier et le
dernier.
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— 73 -
IVRY (Vicomte Ogier d").
Vn Pittié subalterne.
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^
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J
JAVEL (Firmîn).
Voir Deschaumes.
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-78-
JONCIERES (Victorîn).
Je crois que c'est un musicien.
JULLIEN (Jean) dit « Trouble-Cœur ».
NE craignez point, mères prudentes I Jean Jullien
est simplement un garçon de talent. Il Ta prouvé
par son livre.
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K
KISTEMAECKERS
ÉDITEUR belge et intelligent; lieutenant de pompiers,
décoré de la Croix Civique (ne pas confondre avec
Tordre de Léopold Carton). Fournisseur breveté des
Tribunaux de France et de l'Etranger. Beaucoup de
flair artistique»
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8o —
KONING.
Négrier en blanc.
R
KRZYZANOWSKI,ditSigismondLacroîx.
OCHEFORT Ta dénommé : le Poniatowski de la Bar-
rière du Trône.
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L
LAFFITTE (Jules;.
Directeur du « Voltaire, »
ACTE !•'.
Dans le cabinet de M. Lafi&tte, au Voltaire.
M. RANG, M. LAFFITTE.
M. Rang. — Vous feriez bien, mon cher Laffîtte,
après avoir publié Nana, de demander un roman à
6
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— 82 —
Edmond de Concourt : cela ferait du bien à votre
journal.
M. Laffitte. — Vous croyez?
M. Rang. — J'en suis sûr.
ACTE II
Même décor.
M. EDMOND DE CONCOURT, M. LAFFITTE.
Edmond de Concourt. — J'ai reçu votre lettre,
monsieur, et Je viens m'entendre avec vous au sujet
du roman que vous voulez bien me demander.
Laffitte, se rengorgeant dans son fauteuil et d*un
petit ton protecteur, — Et comme cela, mon gaillard,
il paraît que nous avons du talent ?
Edmond de Concourt, abasourdi, — ??
Laffitte, de même. — Oui, oui, on a quelque chose
dans le ventre. C*est bien, c'est bien, on va vous
pousser. Voyons, avez-vous une petite machine ?
Edmond de Concourt, très froid, — J'ai un roman
sur la vie de théâtre, la Faustin.
Laffitte, toujours protecteur, — Je vous avouerai
que cela m'est profondément indifférent, mais les af-
faires sont les affaires. Voyons votre prix.^
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— 83 —
Edmond de Concourt. — Un franc la ligne.
Laffitte, bondissant. — Un franc la ligne ! Vous n'y
pensez pas! — Voulez-vous 25 centimes? {Edmond
de Concourt se lève. )
Laffitte. — Ah ça ! mon garçon, vous êtes bien exi-
geant ! Mais, après tout, qu'est-ce que vous ave:{ donc
tant fait! !
Rideau.
LAFORGUE (Jules).
GLABRE et dodu Jeune homme. Chante à la Lune
d'insidieuses et aromales Complaintes, des lita-
nies incantatoires. Ce Sélénite est lecteur de Timpé-
ratrice Augusta. O les affres de cette dame, s'il lui lit
ses poèmes !
LAMBER (Juliette), née en i836.
ES Sarcey, des Bornier, des Noël Blache, des
Charles Lomon, des Harry Alis.
D
Oh ! madame 1
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- 84 -
LAMOUREUX.
STOiQUE, il supporta les tempêtes de sifflets et le
bombardement des petits bancs, sans renoncer à
dompter le public avec Ja mystérieuse musique wa-
gnérienne. Par sa flegmatique obstination d'homme
gros et myope^ il triompha.
LAURENS(J.-P.)
RESTAURE les maçonneries mérovingiennes et passe
au badigeon les momies historiques. Boucanée
par les travaux de force, la peau de ce vieux manœu-
vre est insensible aux saisons : cela suffit-il à expli-
quer que tels personnages, les enfants et les jeunes
filles de la Mort de sainte Geneviève, au Panthéon,
vaguent tout nus, en janvier 5 02?
LEBLANC (Léonide), néele 8 décembre 1846.
ETOILE pâlissante de TOdéon. Elle reçoit dans son
hôtel, outre la famille d'Orléans, quelques jeunes
poètes dont elle emploie la verve à autographier avec
dédicaces des tambourins choisis par elle dans les
Grands Magasins du Louvre.
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— 85 —
LECONTE DE LISLE.
Au bord de la sainte Gangâ, où les rosîef s sont
géants et les lotus plus doux que des asperges, le
Poète barbare est assis majestueusement sous un dais
de peaux de bêles et de pierreries. En vain pour
Tégayer, le singe savant virevolte ; en vain Téléphant
sacré lui tire sa révérence. L'œil du successeur reste
dur, derrière le monocle, et immuablement fixé sur
la Mare des Palmipèdes.
Et des chiens errants hurlent à Tentour, et ce sont
des reporters
LEGAULT.
Chantons sa chevelure
A la riche annelure
Et Taube de ses seins
Sur les coussins,
Et ses oreilles jointes,
Et les hautaines pointes
De ses sourcils arqués
Et bifurques ;
«
Chantons aussi sa bouche
De bacchante Nitouche,
Et quant à sa vertu,
Turlututu.
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— 86 —
LEGOUVÉ (Ernest).
APRÈS avoir sommeillé pendant de multiples séances
à Taudition de discours académiques, il fabriqua :
LArt de la Lecture, Il reconnut ainsi la nécessité
d*une méthode qui aidât à débrouiller les phrases
inextricables de ses confrères et les siennes.
LÉGUÉ (D^ Gabriel).
'est complu aux aventures alvines des Possédées de
Loudun, et les a dites en un volume gorgé de textes,
s
secoué de râles et taché.
LEMAITRE (Jules).
APPARTIENT à cette catégorie des iNormaliens — c'est
la plus dangereuse — qui feignent de comprendre
quelque chose.
LEMERRE (Alphonse), éditeur. — (*)
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87
LEMONNIER {Camille).
ANS le bassin de la Senne, ce Flamand rose et blond
règne sur un peuple de batraciens aux croasse-
D
ments laudatifs
LEMOYNE (André).
« Fidèle aux coteaux, modérés, ami des vallons et
» de la verdure. M. André Lemoyne n*a pas le grand
)) vol des aigles : une plume de cygne suffit à son am-
» bition. Après avoir encouragé ses débuts, c'est une
» récompense qu'aujourd'hui l'Académie décerne à
» ce brave ciseleur de vers, dont le mérite n'est dé-
» passé que par l'élévation de ses sentiments et la dî-
» gnité de sa vie modeste. »
(Académie Française. Séance annuelle, du
25 novembre i885. Rapport' de M. Ca-
mille Doucet, secrétaire perpétuel.)
Nous nous associons à l'expression émue de cet api-
toiement .
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— 88 —
LEPELLETIER (Edmond).
SON Style. Style! Style? «... Tidéal infini, et aussi
» la terrestre réalité dont ne peuvent se détacher
» nos membres retenus par Timmuable loi de la pe-
» sauteur qui, par une loi fatale et inviolable, réagit
» sur l'âme et la rive, à son tour, serve résignée, à la
» glèbe maculée de sang, ensemencée de sottises,
» notre domaine infranchissable. »
{L'Echo de Paris. Nov. i885).
LESCLIDE (Richard).
Vieux domestique proposé pour le prix Montyon.
LISBONNE (Maxime).
CABARETiER, invcuteur des chapeaux de haute forme
à bords plats. Allure replète et tassée, commune
aux marchands de vin. Tête bouclée de garçon coif-
feur. A porté, lors de l'insurrection de 1 871, une
superbe tunique à petits plis en drap vert olive. C'est
là sa vraie gloire.
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-89
LESSEPS (Ferdinand de)
E
NTREPRisEs de terrassemciits. Nursery Accidents de
cheval.
LORRAIN (Jean).
Un gars. Il n'a pourtant pas su violer la rime.
LOTI (Pierre).
ANS un style tendre, il peint avec du bleu tendre,
du vert tendre, du rose tendre et du noir tendre,
la mer, les floraisons tropicales, les visages des bons
marins et les appas des petites moricaudes.
D
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•^
M
MAGE (Jean).
ATHÉE. Il ressemble au Père Eternel des vitraux.
Et comme il ne se découvre à lui-même aucune
qualité divine, il conclut, par une induction hardie de
la similitude physique à la similitude spirituelle, que
son sosie n'est pas Dieu.
* Les sous-chefs de bureau l'estiment pour un livre,
ÏHîStoire d une Bouchée de pairiy que Ton donne en
prix à leurs enfants.
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— 93 —
MAGNIER (Edmond).
UN Meyer chrétien, — Un Laffitte moins l'astuce,
— Digne en tous points d'être le directeur de
TEvénement.
MALLARMÉ
I
ssu des amours tératologiques de mademoiselle
Sangalll, du Père Didon et de l'illustre Sapeck.
MALOT (Hector).
A si peu de-talent que Vallès faisait son éloge.
p
MARET (Henry).
AR les aoûts les plus blancs, est enveloppé de peaux
comme un Samoyède. Au Palais-Bourbon, il a,
en 82 ou 83, « rapporté » le budget des Postes et des
Télégraphes, — sans génie. Dès lors, il s'est tu, de
peur de s'enrhumer. Mais, au Radical, ses articles ont
des muscles, des nerfs, et pas d'ouate.
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-93 -
MARGUERITE
Nom de plusieurs actrices.
MARGUERITTE (Paul).
AUTEUR de Tous quatre, roman par anticipation
qui traite de la vie d'un artiste pendant les vingt
dernières années de ce siècle, — façon Berthoud et
Robida. Un bon livre.
MARIETON (Paul).
JEUNE homme doux, mais fatigant. Félibre de nais-
sance. Elève du perruquier Jasmin, il dépassa ra-
pidement son maître et devint le plus intrépide raseur
de tout le Félibrige, ce qui n'est pas un mince mérite.
Ayant découvert un pastour auquel il trouva du gé-
nie, il le prit sous sa protection, Fimposa aux masses
et en fit le grrrrand Mistral. Allah ! Mistral est grand
et Mariéton est son prophète.
Signe particulier : S'occupe beaucoup de décentra-
lisation. — Va prochainement présenter Joséphine
(Soulary) à l'Académie.
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— 94 -
MARMIER (Xavier).
J'ai vu dans son fauteuil ce vieillard cacochyme.
MARPON.
GAGNE en parîant sur de bons chevaux, gagne en
éditant de mauvais romans et gagne de Tembon-
point.
MARTEL (Tancrède).
E paladin décadent, au nom illustré par deiïx cé-
lèbres pourfendeurs n'a conservé des anciens
chevaliers que leur devise : — Dieu et ma dame ! De
là : La main aux Dames j avec préface de Bossuet.
C
MASSENET (Jules).
Un saxophone.
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-95 -
MAUPASSANT (Guy de) - N. C.
MAY (Jane), née en 1860.
La rosière d'Asnières.
MAZADE (De).
Qu'importe? Ton vous dit qu'il est grave, très grave.
(JOSEPHIN SoULARY).
MEISSONIER.
S EST enrichi par de louches négoces : fait le trafic
des petites toiles, comme on ferait celui des petites
filles. Sa devise : « Peignons sur rue. » Une loupe,
une patience de micrographe, beaucoup de barbe, une
intelligence obturée et une garde-robe de costumes de
carnaval, — Roybet, Domingo, tant d'autres, ont,
eux aussi, adopté ce matériel d'atelier, et ont parfai-
tement réussi à faire des Meissonier encore plps mau-
vais. On doit à madame Mackay la critique la plus
fortement argumentée des œuvres de cet homme.
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-96-
MENDÈS (Catulle).
Xavier Ricard vêt -il la bure,
En quel trou Mérat a buté,
Où sont Lesclide et Lefébure,
Nina, tendre comme un pâté,
Et le bon poète Pâté ;
Marras, qui de la tarentule
Des sombres mélos fut hanté ?
Mais où sont tes cheveux, Catulle!
MERMEIX.
Journaliste.
MEYER — Voir Arttiur.
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— 97 —
MÉTÉNIER (Oscar).
AMI particulier de nos assassins les plus en vogue.
Œil mobile et rotin en main, de minuit à deux
heures, s'attable dans l'arrière-salle des mastroquets
d* quartier Galande, avec des diplomates, des mo-
mentanées, des dominicains, des bas bleus ou des
industriels, qu'il pilote. Une chaire d'argot sera ins-
taurée à scn intention au Collège de France, dès qu'un
ministre moderniste supplantera le marmiteux Goblet.
En attendant cet enseignement officiel, lire la Chair,
où tumultue une cohue de personnages de tous sexes
et de tous mondes, surtout du monde où l'on dégrin-
gole les pantes. Le sang-froid et la verve se com-
binent en cet actif homme, au corps concis, à l'aspect
japonais, aux gestes saccadés qui lancent au but les
paroles.
MICHELET (Emile).
'autre. Il confesse Bourjet et Barbey. Fait de jolis
' vers qu'il cache.
7
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-98-
MILLAUD (Albert).
ULYSSE ne pouvait se consoler du départ de Calypso.
» Dans sa douleur, il se trouvait malheureux de
» n'être point immortel. L'hôtel du Figaro ne réson-
» nait plus de son doux chant. Les garçons qui le
» servaient n'osaient plus l'approcher. Il avait sans
» cesse les yeux fixés sur le point de l'horizon où il
» avait vu disparaître le vaisseau qui L'emportait, et,
» avec Elle, les belles recettes des Variétés. »
» Etplorans, ploravitin deserto et noluîi con-
» solari, quia non sunt. »
MIRBEAU (Octave;.
A DÉFENDU l'impressionnisme, secoué les cabotins
et les paltoquets de lettres.
MONET (Claude).
La Fée-aux-bois, non chiche,
Sur sa palette en fleurs
A de la corne riche
Renversé les couleurs.
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- 99 —
MONSELET.
Gastronome. Et puis ?
MONSIEUR OHNET. - N. C.
D
MORÉAS (Jean).
ARDE les ténébreuses moustaches et aussi, derrière
un monocle circulaire, Tarrogance d'œil d'un
homme dont toute la famille a joué un rôle daas
le grand cabotinage de l'Indépendance grecque. Ce
giaour, son Athènes natale abandonnée, vécut à Pra-
gue, à Florence, à Cologne, puis devint littérateur fran-
çais à Paris. Poèmes savants et rébarbatifs, contrôlés
par une échométrie de précision, teints de colorations
minérales. A travers leur symbolisme rôde et plangore
une adventice et hagarde faune de bêtes, de nains et de
nigromans qu'il affène de synecdoques et d'anacolu-
thes. Dit volontiers de sa voix de métaux: Baudelaire
et moi, les Fleurs du Mal et les Cantilènes. Protège
Shakespeare, Cervantes, Stendhal et les petites bou-
quetières
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100 —
MOREAU.
GUSTAVE comme Flaubert, et, comme lui, peintre
d'hiératiques Hérodias. A son nom seul, dans la
jeune littérature, on s'évanouit d'angoisse admirante.
Emoi qui, du reste, est simple affaire de bon ton,
car ces aquarelles, où s'exalte le fauve rêve de civili-
sations périmées, sont détenues, toutes, par deux ban-
quiers sémites, jalousement.
MORICE (Charles).
YONNAis, il a, de son compatriote Chenavard, l'a-
' chromie et les idées générales.
MOSTRAILLES (L.-G.)
MONSTRE bicéphale. Bicéphale ou tétrapode ? Tré-
zenik et Rail représenteraient-ils réellement deux
têtes ou bien quatre pieds ?
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lOI —
LES DEUX MOUNET.
Je ne les rêve pas vraiment,
O Scribe, dans ton répertoire I
Pour eux le fer, pour eux la moire,
L'or massif et le diamant !
Pour eux la tempête des rimes
Dans les alexandrins fougueux.
Qu'ils soient des sires ou des gueux I
Mais que Ton cherche ailleurs des grimes
Pour nous débiter du Sandeau,
Du Delpit ou bien du Deslande
Dans les baraques qu'achalandé
Un public à tête de veau.
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,J
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N
NADAR.
Que de seins îl photographia !
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— 104
NADAUD (Gustave).
CHEVROTE encore des gaudrioles sur la Gascogne,
la gendarmerie, les oncles, les étudiants, et les
grîsettes. C'est à peine supérieur à du Béranger.
NIZET (Henri).
EST arrivé, hier, à Paris, par le train de Bruxelles.
A laissé trois romans en gage à son pays où il ne
retournera jamais et qu'il vilipende d'un cœur allègre.
Gestes sécants. Nez fantasquement penché sur la dé-
chirure d'une bouche prompte aux mots drôles et ex-
plosifs.
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o
ORFER(Léod').
PuBLicisTE erratique, grandiloquent et halluciné.
Le Warwickà la fois et le Saltabadil des petits pé-
riodiques de lettres. Par lui ils naissent et meurent.
Pachalesquement, il dispense ses faveurs aux femmes
de plume.
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p
PASTEUR (Louis).
L'art d'élever des lapins devenant suranné, îl exploita
l'art d'en poser, et s'en fit cinquante mille livres
de rente.
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— io8 —
PAULIN-MENIER (René Leconte dit).
Un artiste absolument parfait. Enlevé^, c'est pesé!
PÉLADAN (Joséphin-Mérodack).
ALCHIMISTE. Il fît de Tor. Un louis de ce métal lui
coûta environ cinq mille francs ; se dégoûta du
métier et piocha les phrases peu claires pour épater
le bourgeois. Commença dans VEcho de Paris un
feuilleton : Curieuse ; mais le rédacteur en chef, '
après quelques colonnes d'essai, lui intima l'ordre
d'avoir à cesser son fatras dans les quarante-huit heures
et de guillotiner sa Curieuse d'un épilogue hâtif. Il
s'exécuta en essuyant ses pleurs avec les mèches folles
de sa longue chevelure.
PIJARDIÈRE (Louis de la Cour de la).
ARCHIVISTE-PALÉOGRAPHE, ué en i832. On lui doit:
les Garçons de café de Paris , ainsi qu'un rapport
sur la découverte d'un autographe de Molière dans
les archives du département de l'Hérault.
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— 109 —
PICA (Vittorio).
DEVANT un vers mallarméen, îl arrive parfois que
la perspicacité des disciples s'effare. Leur angoisse
est brève: une dépêche à Naples, — et Pica, d'un
prompt télégramme, élucide le verbe de S. M. — Ré-
cemment encore un philologue thibétain le consultait
sur l'interprétation d'un manuscrit rédigé dans quel-
que sous-dialecte mandchou du temps de Kong-Fu-Tse.
— Ce cryptographe dompte la rébellion des textes les
plus farouchement armés. Dans vingt gazettes de la
péninsule, il développe sur les lettres françaises des
opinions dont le seul énoncé liquéfierait tous nos di-
recteurs de journaux : à son œil, Paul Alexis est ti-
moré, et Paul Verlaine fait des concessions à la foule.
PINARD (Albert).
Rien d'Albert Wolft.
PISSARRO (Camille).
Maraîcher impressionniste. Spécialité de choux.
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— IIO —
PITTIÉ (Francis).
LUS poète que soldat, — plus soldat que poète. Ses
armes : une épée et une lyre. Laquelle est la plus
p
dangereuse ?
POICTEVIN (Francis).
SUR des soies japonaises, peint de fleurs grêles, des
ciels, des bonzes, des femmes de rêve, puis cogne
dugong.
PONTMARTIN (Vicomte Armand de).
JADIS, le Claretie du Cléricalisme. Ce vieux goupil-
lon exsude encore de pénibles gouttes que re-
cueille le bénitier de la Ga:[ette de France. Des
citations seraient joyeuses.
POREL.
C'est encore le moins bête des théâtrônes.
i
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— III —
PUVIS DE CHAVANNES.
Par-dessus les massifs, au fond du Bois sacré
Qui se recule,
Des spectres radieux volent dans l'air nacré
Du crépuscule.
Du cœur des lauriers verts émergent des frontons
Vierges de rides,
Et l'on croit écouter l'accord des barbitons
Des Piérides,
Antique chanson du Parnasse et de TOssa,
Chanson future I
— Et l'imbécile dit : Je n'ai jamais vu ça
Dans la nature.
PYAT (Félix).
CHEZ quel conservateur des hypothèques fut donc
bocalisé ce vieux chiffonnier romantique ?
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R
RACHILDE, née en i865.
ELLE a fait poser Mendès, qui la croit sincèrement
une énigme vivante. Au physique, hommasse
quoique grêle, un air de modiste dépravée. Du talent
en somme. Signe particulier : — Elle taille ses plu-
mes avec un canif — toujours le même et quand
même, — au manche d'or et de fer.
8
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"X,
— 114 —
RAFFAELLI (J.-F).
Du gris, et de la suie, et du charbon de terre,
Des arbres étonnés d'être encore debout,
Un monsieur tourmenté par son propriétaire,
Des leaders de meeting aux airs de marabout.
RECLUS (Les)
Onésime — Elisée,
Elisée — Onésime,
Quelle billevesée I
Onésime — Elisée,
Eternelle risée,
Chose infinitésime î
Onésime — Elisée,
Elisée — Onésime !
REDON (Odilon).
Dans ton œuvre sans nom, lucide allégoriste,
C'est un œil grand ouvert de mage chaldéen ;
C'est la dolente fleur, être paludéen
Surgissant de l'eau grise, embryonnaire et triste ;
Au bord du monde obscur, par le rêve battu,
C'est tout à coup, dans l'air que la lumière crible,
Avec son menton dur et son profil têtu
La déesse de Tlntelligible.
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— ii5 —
REMACLE (Adrien).
Pourquoi s'ensuisse-t-il, ce Burgonde ?
RENAN (Ernest).
EST devenu, sur ses vieux ans, le meilleur élève de
Maurice Barrés. En douillette et dans les ajoncs,
il marie de fins airs de biniou aux cloches son-
nantes de la chimérique ville d'Is. Ses in-S**, il s*en
gausse, en mode discrètement mineur, cet adipeux
nihiliste.
RENOIR.
UN pissenlit à trois cents pas et ses caméléonins per-
sonnages sont verts, — une cétoine en Taîr, et ils
se vîolacent. Dans les gloires de flambantes lumières,
— Renoir les groupe autour de tables de restaurants
suburbains, les meut en couples de danse, les assied
sous des plantes, les dresse sur les galets.
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— ii6 —
RENOUARD.
CHATS, danseuses, cochons, boursiers, — exprimés,
mouvements ou obésité gisante, en curieux
crayons.
REVILLON (Tony).
FAUBOURG Antoine, sa tête de bon chien bressan et
son prénom Tout rendu populaire. Ses métaphores
sont très goûtées, en livraisons à deux sous, dans les
ateliers de blanchisserie.
RICHEPIN
TouRANiEN. Il a le mépris des lois et de la litté-
rature.
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— 117 —
RIVIERE (Henri).
SES. omnibus roulent beaux comme les tilburys du
vieux Guys. Ses petites femmes se campent en
une canaillerie jolie. Ses croque-morts, — avant lui
les croque-morts n'existaient pas en art, — sont
encore plus sinistres et pochards que nature.
ROCHEFORT.
UN psylle qui dresse des couleuvres à se glisser dans
les poches, les tabatières, les narines, les potages,
les pipes et les portefeuilles des minisires.
ROD (Edouard).
D
iRiGE OU doit diriger un pensionnat de demoiselles
à Bonn-sur-le-Rhin.
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— ii8 —
RODIN (Auguste).
HONTEUX du rôle qu'il jouait dans Sue se fit sculp-
teur pour se réhabiliter. Y réussit.
ROLLINAT.
Epouvantail pour vieilles dames spirites.
ROPS.
NAQUIT, probablement, rue de la Montagne-aux-Her-
bes-Potagères; mais il insinue volontiers -— pour-
quoi ? — que ses ancêtres plantaient leur tente errante
sur les bords du Danube. — S'oint de fards, se teint,
se vêt d'ane chemise sang : apparaît, il le veut du
moins, tel qu'un Satan sarcastique. Ce tc.bleau quo-
tidien parachevé, il remet ses couleurs dans sa toilette,
et grave de symboliques femmes empalées au ventre
des Béhémots, d'érectiles et blafards rêves, des illus-
trations pour les Diaboliques, la Bible, les Fleurs du
Mal, Peintre de phallus comme d'autres sont pein-
tres de paysages.
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Ilp —
ROUANET (Léo).
UN méridional froid, qui voudrait bien n*être pas
de son pays. Dirige de Paris avec beaucoup de
tact une revue: Le Passant, qui mériterait de paraître
ailleurs qu'à Perpignan.
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s
p
SAINTE-CROIX (CamiUe de).
AR dix Réaumur au-dessous de zéro, arpente,
comme des planches, les trottoirs, en pantalon et
léger veston moulants, sans manteau : torse oblige.
Fonde chaque hiver de fugaces revues où il plante
des articles acuminés. Sous ce titre la Mauvaise
Aventure, il a publié un précieux guide du parfait
Souteneur.
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122 —
SALIS (Rodolphe).
CABARETiER héraldiquc, peintre, orateur, éditeur,
candidat perpétuel à toutes élections, ce Berri-
chon de la Suisse revendiquera Jusqu'à son lit de mort
les imprescriptibles droits de Montmartre.
SARAH BERNHARDT, née le 22oct. 1844.
Sarah Bernhardl.
SARGEY (Francisque).
Voir : Ugalde (Marguerite).
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— 123
SARDOU.
Grand propriétaire.
SARGENT (John).
EST arrivé, — comme Moréas, — par les femmes
maigres. Gauthier- Villars, Reinwald, Félix Al-
can, pour illustrer leurs publications d'histoire na-
turelle, à la section Ostéologie et Chondrologie font,
chaque été, graver ses tableaux du Salon.
SAVINE (Albert).
E Bufifon de la littérature espagnole. Grâce à lui,
' nous en avons fini avec le traduttore, traditore.
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— 124 —
SGHERER (Edmond).
HELVÈTE ? Il se pourrait. Calviniste ? Peut-être.
Sur Baudelaire :
€ Pour être matériellement correcte, sa manière
» d'écrire n'en est pas moins méprisable. Partout un
» esprit lourd et prétentieux, partout l'impuissance et
» le vide. Baudelaire est un signe d'abaissement gé-
» néral dans les intelligences. Ce qui est grave, en
» effet, ce n'est pas qu'un homme se soit trouvé pour
» écrire quatre volumes comme les siens, c'est qu'un
» pareil homme ait un nom, c'est que nous le prenions
» au sérieux, c'est que moi-même je sois la occirpÉ a
» LUI CONSACRER UN ARTICLE. »
Sur Flaubert :
« Ce livre {VEducation sentimentale) , impatiente
» parce qu'il est mal composé, et il blesse, parce qu'il
» méconnaît les sentiments et leshabitudes de l'homme
» comme il faut. »
Sur Balzac :
« Le fait est que je donnerais tout Balzac pour une
» page de français exquis. »
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— 125 —
SGHOLL
E dernier journaliste d'esprit qui porte le monocle
' à gauche.
SERVIÈRES (Georges)
U
N naturaliste jeune, strictement observateur, mais
pourquoi si grincheux ?J
SEURAT.
;L brosse des eaux qui coulent, des verdures en
relief et Tair qui synthétise tout cela.
SIGNAG.
T TN tout jeune.
Au pinceau : des largeurs bleues de fleuve enso-
leillé ; des eaux clapotantes ; à travers une fenêtre,
des toits dans une limpidité d'air.
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120 —
SILVESTRE (Armand).
Au bord du lac où va le cortège des cygnes
Les chastes nénufars étalent leurs candeurs,
Et sous le vain regret des défuntes odeurs
Les vases de nuit ont des tristesses insignes.
Puisque la Mort s'arrête au besoin triomphant,
Fantômes radieux et doux des fiancées,
Revenez, revenez sur les chaises percées
Sous l'oblique Regard dont nul ne se défend.
O douceur I O parfum î Et toi, la Commandante,
Laisse ton cœur rêver à l'amoureux andante
Où flûte tout à coup Taccord des vents plaintifs.
Cependant que là-haut, dans la nuit calme et brune,
Par-dessus le fourré de broussailles et d'ifs
Montent nonchalamment les fesses de la Lune.
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— 127 —
SIMON (Jules).
FRÈRE prêcheur, qui, impudemment, a troqué son
nom, bien caractéristique, de Jules Suisse, contre
le nom d*un magicien. Écoutons son dernier prône
sur des matières auxquelles le texte et les vignettes
de son eucologe Tavaient peut-être insuffisamment
préparé : « Vous avez des arts qui n'échauffent ni ne
» relèvent, une littérature qui ne se charge que de
» vous désennuyer ou de surexciter vos mauvais ins-
» tincts. Vos philosophes mêmes tiennent à honneur
» de mettre tout en question et d^enseigner le scepti-
» cîsme aux éphèbes. Ah ! peuple de décadence... »
(Le Matin, numéro du i6 décembre i885).
STOCK (Librairie Tresse).
EN feignant d'éditer exclusivement des ours drama-
tiques, ce grand et maigre jeune homme au visage
mélancolique, médite des révolutions. Il réunit une
phalange de plumitifs qu*il espère voir subsister parmi
récroulement des littératures régnantes.
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128 —
SOURY (Jules).
ALiÉNiSTE rétrospectif. Soigna Jésus-Christ d'une
névrose vésanîque.
SUISSES (Les).
LES Belges repoussés, les Helvètes descendirent
du Jura, de l'Oberland et du Saint-Gothard, sour-
noisement, guidés par les saronides Mathias Mor-
hardt, Emile Hennequin, Duchosal, Edouard Rod,
Adolphe Ri baux, etc. Endosmose plutôt qu'in-
vasion. Un matin Paris stupéfait s'éveilla sous
leur joug, et Ton entendit le Ranz des Vaches au
boulevart Poissonnière ; et, sur Tasphalte, les porte-
plumes valaisans et vaudois sonnèrent comme hal-
lebardes. Le Périgord les enforcit de Gabriel Sar-
razin. Par durs décrets de leurs feuilles officielles
la Suisse Romande, la Revue Contemporaine ^ la
Revue de Genève^ ils voulurent imposer le gris et
le calvinisme. Mais on désobéit à ces sectaires qui,
lors, regagnèrent leurs lacs nataux.
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129 —
SULLY PRUDHOMME.
Académicien honnête et studieux.
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►
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T
TAILHADE (Laurent).
FLORicuLTEUR mystiquc. Ne ménage pas suffisam-
ment les susceptibilités des petites dames.
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— l32 —
TESSANDIER (Mademoiselle).
Dans le château de Dunsinane
Pas une torche et pas un bruit.
Sur les créneaux lugubres plane
La complicité de la nuit.
La lune est morte, et la rafale
Regagne le septentrion
Sur sa monture tricéphale
Comme le monstre Géryon ;
Et par les bruyères pelées
Où miaulent de maigres chats,
Les sorcières échevelées
Battent leurs fauves entrechats.
a Va-f en, va-t' en, maudite tache I...
» Fi donc ! un guerrier, tant d'effroi !..
» Que nous importe qu'on le sache
» Quand je serai reine et toi roi !...
» Prends cette dague bien fourbie,
» Elle te montre le chemin...
» Tous les parfums de TArabie
» Ne sauraient point laver ma main ! »
Dans le château de Dunsinane
Pas une torche et pas un bruit.
Sur les créneaux lugubres plane
La complicité de la nuit.
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— i33 —
TAINE (Hippolyte).
APPLIQUE dans l'histoire littéraire les procédés de
la science agronomique. D'un pays étudie la na-
ture du sol, la topographie, le climat, puis se repré-
sente une génération d'artistes comme une poussée
de cèpes, de betteraves, de sycomores et de choux de
Bruxelles.
TANGHARD (Alexandre),
TRÈS long, étique, vêtu de bêtes, coiffé d'astrakan,
il est chéri des dames de BuUier et du carme dé-
froqué José.
THEURIET (André).
Garde-champêtre.
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- i34-
TISSOT (J.-J.)
NÉ à Nantes, ce peintre alla, pour une cataracte,
consulter en Angleterre un oculiste japonais,
qui lui inséra dans les orbites des yeux fabriqués à
Southampton, et Tinitia aux sciences sacrées. Depuis,
ses expériences de magie et de spiritisme réussissent
à souhait ; mais quand il veut exécuter la Femme à
Paris ou les eaux-fortes de Renée Mauperin, il
semble qu'on entende : « Aôh, mademoâselle... »
TISSOT (Victor).
Fait de la pornographie anti-allemande.
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u
ULBACH (Louis).
ROMANTIQUE h al brené qui, hebdomadairement, dans
le Rappel, donne sa bénédiction à tous les écri-
vains qui la méritent.
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— i36 —
UGALDE (Marguerite).
D
ANS la dîctîon'^de mademoiselle Ugalde, on re-
trouve la main de sa mère. »
(Francisque Sarcey).
555^
Xr^=r^-^^
^^
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V
VACQUERIE et MEURICE.
DÉCÈDES le 22 mai i885, aune heure de Taprès-
mîdi, avenue Victor-Hugo.
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— i38
VALABRÈGUE (Les).
O.
N ne saurait les distinguer que par leurs prénoms,
nous les avons oubliés.
T
VALADON (Jules-Emmanuel).
oujouRS trente ans. Un maître de Tintimisme
humble. A renouvelé Chardin. Bassines de ro-
sette, vieux poêles, marmites clopinantes, fers de
repasseuses, cruches essorillées, assiettes fendues
femmes fluides, poêles symboliques ; aubergines,
raiforts, courges, cives, aulx.
VANIER (Léon), éditeur.
Il n'est pas encore décoré.
VERNE (Jules).
Médaille à toutes les expositions industrielles.
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~ i39-
VERLAINE.
DÈS ses débuts, la fatalité de son nom Tentraîna
vers les Rîmbauds: de là, des mésaventures con-
jugales et judiciaires, auxquelles nous initient sa
prose et ses poèmes. Malaxe, selon des formules
complexes, la matoiserie, le fumisme et la candeur ;
sur cette mixture, nage l'indécision de parfums ten-
dres et nostalgiques, que dominent, par coups, de
rudes relents de sang : Mendès fcinf de ne rien
sentir ; de Banville joue la bénévolence ; de Lisle
fronce une dédaigneuse narine. Verlaine fut maratiste,
athée et communard. La vie contemplative Ta trans-
formé : du dernier bien avec les saintes les mieux en
cour, il confit dans le papisme. La politique le sollicite
parfois : alors il déclare que ce qu'il faut admirer
dans Napoléon I®', c'est le Veuf. — Sa magnifique
hure de Tongouse ivre et goguenard a humé Tair de
nombreux patries, geôles, églises, tavernes et paque-
bots ; récemment, il habitait la forêt des Ardennes,
comme une Rosalinde ; il gîte aujourd'hui près de la
place de la Roquette, sur laquelle il périra sans doute,
et, parla, il enfoncera définitivement François Villon.
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— 140 —
VERON (Pierre).
Ce Véron, a-t-il l'œil vairon ?
Il paraît qu'il porte barbiche.
Mais vaut-il le docteur Véron ?
Ce Véron a-t-il Toeil vairon ?
Est-il natif de TAveyron ?
J'ignore et même je m'en fiche !
Ce Véron a-t-il Tœil vairon?
Il paraît qu'il porte barbiche.
VIDAL (Jules).
Un Daudet qui fait des poids.
VIGNIER (Charles).
MINES ambiguës sous des cheveux qui hésitent à bru-
nir. Aquarellise de frêles poèmes, combine sa-
vamment]rentrelacs de ses contes d*art. Un collier de
fleurs-de-lys en argent. Dans la vie privée, c'est, comme
dit Beyle de Racine, « uu homme lâche et cruel ».
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— 141
VIEILLES LUNES (Les).
Thérésa, née le 25 avril i836.
Isaac, née le 17 janvier i853.
Momaland (Céline), née le 10 août 1843.
Mauri (Rosîta), née le 4 août i85o.
Nillson, née Je 3 août 1843.
Pasca, née en i836 (en automne).
Judic, née le 18 juillet i836.
Maizeroy (René), née le 21 janvier i836.
Ratazzi (princesse), néeen i833.
Réjane, née le 18 juin 18 58.
Rousseil (Rosélia), née le 3i mai i836.
Bartet, née le 27 juillet i855.
Grandfort (Manoël de), née le 5 octobre i832.
Hading (Jane), née le 25 novembre i855.
Hugues (Mme Clovis), née en i836.
Heilbronn (Marie), née en i85o.
Krauss (Gabrielle), née le 25 mars 1842.
Jouassain, née le 29 juin 1829,
Pifteau (Benjamin), née le 6 février i836.
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— 142 —
VILLIERS DE L'ISLE-ADAM.
Barbey rêve un bon bureau
Au ministère des Cultes.
Je voudrais être bourreau.
Bloy suit le cours de Caro.
Dierx, tu peins ! Sarah, tu sculptes I
Barbey rêve un bon bureau.
C'est à Tombre du sureau
Que Cladel fuit les tumultes.
Barbey rêve un bon bureau.
Je voudrais être bourreau.
VITU.
Le catarrhe de dame Critique.
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w
WILLETTE.
L*Améric Vespuce du Pierrot noir de Chéret. A bar-
bouillé de hideuses couleurs un Mauvais Larron,
imaginé par Rops.
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— Ï44 —
WHISTLER (James).
E symphonies d'ombres émergent des êtres d'é-
légance délicate et serpentine, lointains et qui in-
D
quiètent
WOLFF (Albert),
INVENTEUR de la langue qui porte son nom. Au
moyen de cet idiome, il narre dans le Figaro le
geste des personnalités royales, princières, ducales,
etc., la couleur de leurs chemises de nuit, la capacité
de leur pot de chambre et le détail de leur menu. On
demande quels sont les imbéciles que cela peut bien
intéresser.
WYZEWA (Fédor Fédorowitch de).
Oblomoviste montmartrais.
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X
XAU (Fernand).
REPORTER ubiquîste. Interviewe par gestes les reines
de TAfrique Centrale de passage à Paris sur les
détails les plus méticuleux de l'administration de
leurs territoires.
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Y
YAMAMOTO.
Dans l'eau sans borne, une barque minuscule,
Dans les ciels sans borne, un oiseau comme un point,
Des arbres que c'est comme s'ils n'étaient point.
O ces dégradations de crépuscule 1
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z
ZENON-FIERE.
PHILOSOPHE stoîque converti au catholicisme ro-
main. Poésies translucides, profil zurbaranesque,
conversations haJurgiques.
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— ÎDO —
ZOLA
IL plafonne de Toeil comme Sarah Bernhardt. Ilporte
des bas rouges comme les petites couturières aux
semaines mauvaises. Il enfle du ventre comme Bus-
nach. Il est épique comme Victor Hugo et chaste
comme Albert Wolff.
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INDEX
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f
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INDEX
A
Abbema (Louise) i
Achille 10
Ackermann (Louise) 2
Adam (Paul) 2
Agar (madame) 3
Aicard (Jean) 3
AjaJbert (Jean) 3
Ajax Télamon 10
Alcan (Félix) i23
Alexis (Paul) .... 4, 45, 61, 109
Alis (Harry) 4, 83
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- i54-
Alkhaïos 3
Andrîeux (Louis) 4
Ange Bénigne. 5
Anglicus 17
Antigny (Blanche d') 6
Arène (Paul) 5
Araould (Arthur) 5
Art Moderne (F) 12
Audouard (Olympe) 7
Audran 7
Augusta, impératrice 83
B
Bacon i3
Ballande (Hilarion) 9
Ballcrich (Norbert) 29
Balzac 23, 25
Banville (Th. de) . 10, 28, 61, 139
Barbey d'Aurevilly. 11, 12, 97, 142
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^ i55 — .
Barrés (Maurice) ii5
Barretta (Blanche 1 1
Bartet H'
Basoche {la) 12
Bataille (Albert) 47
Baudelaire 69, 99, 124
Beauclair (Henri) 4^
Becque 1 1
Belges (les) 12
Belot (Adolphe) i3
Béranger 104
Béraud i3
Bergerat (Emile) i3, 47
Bernhardt(Sara'')26, 102,122, i5o
Berthet (Elie) 4^
Berthoud 9^
Bertrand (Joseph) ï3
Besson (Louis) ^2
Bilbaut-Vauchelet H
Bilhaud (Paul) 63
Blache (Noëlj 83
Blanche (J.-E.) H
Blavet M, 47
Blaze de Bury M» 34
Bloy (Léon.) 23 ,142
Bluysen (Paul) i5
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- i56 —
Bobillot, i5
Boborykine i5
Boîssier (Gaston) i5
Bonnat (Léon) i6
Bonnetain (Paul) i6, 47
Bornier (H. de) . 16, 83
Bossuet 94
Bouchor (Maurice) 17, 18
Bourde fPaul) 17
Bourges (Elémîr) 17
Bourget 18, 97
Brancart 12
Bret-Harte 59
Brunetière 69
Brunswick (duc de), 17
Buet (Ch.). 18, 23
Buffon 123
Buloz 33
Busnach (William) 19, i5o
C
Caiphe 6
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I
- i57 -
Calypso 98
Campistron . , 16
Caraguel (Joseph) 22
Caran d'Ache 21
Carcan {le) 2
Caro 21, 142
Case (Jules). 23
Catholiques (les) 23
Gaze (Robert) 23
Cazin 22
Céard (Henry) 24
Célimène 10
Cerfberr (Anatole) ........ 25
Cervantes 99
Chadourne (André) 34
Champfleury 24
Champsaur (Félicien) 24
Charbonnel . 48
Chardin i38
Charpentier (G.). ....... 5, 25
Gherbuliez (Victor) 25
Chéret 143
Christophe (Jules). ...;.... 25
Cladel (Léon.) 12, 26, 142
Clairon {le) 54
Claretie (Jules) 26, 28, iio
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— i58 -
Colombier (Marie) . 26
Comédie Française 27
Coppée (François) 28
Coquelin (les) i3, 27
Cornély 53
Corsaire {le) 11
Couthon 25
Cri du Peuple {le) 4, 28
Cros (la famille) 3o
D
Dalou (Jules) 3i
Damala (Jacques) 32
Darzens (Rodolphe) 32
Daudet (Alph.) i3, 32, i38
Daudet (Ernest) 33
Degas 33, 68
Delaunay 27
Delibes 33
Delpit (Alb.) 33, 47, 100
Delpit (Martial) 34
Dennery 3^
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— i59 —
Dentu 34
Depoîx (Julîa) 59
Déroulède (Paul) 27, 35
Descaves (Lucien) 35
Deschaumes 35, 77
Deslandes (Raymond) ... 28, 100
Desprez (Louis) 46
Détaille (Edouard) 36
Didon (le R. P.) 92
Dierx (Léon) 142
Dieu 6, 91, 94
Dodilloix (Emile) 36
Domingo 95
Dostoïewsky 67
Doucet (Camille) 36, 87
Droz (Gustave) 3b
Drumont (Edouard) 37
Dubois-Pillet 37
Dubreuilh (Gaston) 37
Dubut de Laforest 38
Du Camp (Maxime) 38
Duc-Quercy 29
Dujardin (Edquard) 38
Dumaîne 10
Dumas fils 27, 38
Dumas père 46
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— i6o —
Dumont (A.) 6i
Dumont d'Urville i3
Duran (Carolus) 39
Duranty 25
Duval (Georges) 39
E
Echo de Paris (T) 88, 108
Eekhoud 12
Endymîon 10
Enne (Francis) 41
Erckmann-Chatrîan 42
Essarts (Alfred desj 43
Essans (Emmanuel des) 43
Evénement [V) 92
F
Fabre (Ferdinand) 44
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— i6i —
Fabre (Joseph) 44
Fabre des Essarts 43
Fabrbach 44
Famin-Latour 44
Favart 44
Fénéon (Félix) 45
Feuillet (Octave). . . , 45
Féval (Paul) 46
Fèvre (Henry). . 46
Figaro {le) 47» 98, 144
Flaubert 67, 100, 124
Floupette (Adoré) 48
Forain (Jean-Louis) 49
Fouquier (Henry) 49
Fouquier (Marcel) 49
France (Anatole) 49
France (Hector) 5o
Freppel 47
G
Gaboriau (Emile) 46
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— 102 —
Gallî-Marîé 59
Gaulois {le) 6, 5i
Gauss 68
Gauthier- Villars 59, i23
Gautier (Emile) 59
Gautier (Judith) 60
Gayda (Joseph) 14
Galette de France [la) . . . . . .110
Géràudel 48
Gérome (Jean-Léon) 60
Gervex (Henri) 60
Géry on (le monstre) i32
Ghil(René) 60
Guys 116
Gil-Blas 61, 62
Gilkin (Ivan) 12
Gille (Philippe) 47, 62
Ginisty (Paul) .62
Giraud (Albert) 12, 62
Giraud (Edouard) 62
Goncourt 22, 63, 67, 82
Goudeau (Emile) 24, 63
GouUé (Albert) 29"
Gounod 63
Got 27
Gramont (Louis de) 63
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— i63 -^
Grandlicu 47
Grévin 64
Oréyy 49, 64
Guaita ( Stanislas de) 64
Guerlain 24
Guesde 29
Guigou 64
H
Hadamard 66
Hading .141
Halév/ 66
Hannon 12
Havard Sy^ 65
Havet. ..." 2
Hébert 67
Heilbronn (Marie) 141
]^eine 6j
Hennequin (A. Nicoclès) .... 67
Hennequin (Emile) 67, 128
Henner 67
Hennique 68
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— 164 —
Henry IV 65
Henry (Charles) 68.
Heredia (J.-M. de) 69
Hérodias., 100
Hobbema i
Hoche (Jules) 69
Hochsteyn 12
Homère 10
Houssaye (Arsène) 69
Houssaye (Henri) 69
Hugo i5o
Hugues 141
Huysmans 70
Hyacinthe (les deux) 71
I
Ignotus 47, 73
Intransigeant {r) 63
Isaac 141
Ivry (vicomte Ogier d') 75
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165
J
Janîn (Jules). 6i
Jasmin. 93
Javel 77
Jésus-Christ 6, 128
Jeune-Belgique (la) 12
Joncières. 78
José i32
Jouassaim 141
Judic (madame) 98, 141
JuUien (Jean) 78
Junon • 10
Jupiter 10
K
Khnopfl .
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— i66 --
Kîstemaeckers 12, 79
Kérangal des Essaris 17
Kong-Fu-Tse 109
Konîng 80
Krauss 141
Krzyzanowskî 80
L
Labruyère 35
Lacroix (Sigisncond) 80
Laffitte 81, 92
Laforgue (Jules) 68, 83
Lamartine i3
Lamber (Juliette) 83
Lamoureux 84
Laurens (J.-P.) 84
Leblanc (Léonide) 84
Le(?onte de Lîsle 85, i39
Lefébure 96
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— 167 —
Legault 85
Legouvé 86
Légué (D' G) Ô6
Lemaître , ... 86
Lemerre , 86
Lemonnîer 12, 86
Lemoyne (A) * . . . 87 •
Leopardi 2
Leopold (roi) 79
Lepelletier (Edm.) 88
Lesclide(R.) 88
Lesseps 89
Lévy 64
Lîndor 10
Lisbonne 47, 88
Lomon (Ch.) 83
Lorrain (Jean) 89
I^ti 89
M
Mccé 91
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— i68 —
Mackay (madame) gS
Magnier 92
Maîzeroy , 141
Mallarmé.. . . 45, 60, 68, 92, 109
Malot 92
Marchandon 17
Maret(H.) 92
Marguerite 93
Marguerîtte (Paul) g3
Mariéton .93
Marmîer 94
Marpon 25, 94
Marras .96
Martel (T.) . .94
Mary 34
Massard 29
Massenet 94
Matin (le) 127
Maugis 59
Maupassant • • 61, 95
Mauri 141
May (Jane) 95
Mazade 95
eilhac(H) 66
Meîssonier 95
Mendès 61, 96, 119, 139
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— lôg —
Ménesclou 17
Mérat ...,.., 96
Mermeix 96
Méténier (Oscar) 47, 97
Meunier (L.-V.j . 29
Meurice (P.) iSj
Meyer 6, 5 1, 92, 96
Michelet (Emile) 97
Midas 10
Mîgnet II
Millaud (Albert) 98
Mirbeau 98
Mistral 93
Mitaine de soie 5i
Mogador 10
Molière 25, 27, 108
Monde {le) 37
Monet (Claude) 98
Monin 61
Monselct 47, 48, 99
Montaland 141
Montépin 34
Moréas (Jean) 45, 99, i23
Moreau , 100
Morhardt 128
Morice (Ch.) 100
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— 170 —
Mostrailles loo
Mounet (les deux) loi
Musset II
N
N. C. (Notable commerçant).
Nadar io3
Nadaud 104
Napoléon I" iSg
Nicolardot 11, 23
Nillson 141
Nizet. ...,.., 12, 104
O
Ohnet 99
Omphale lo
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— 171 —
Orfer(Léod') io5
Orléans (famille d') 84
P
Palmé 46
Panurge {lé) 4
Pasca 141
Pascal (Biaise) 2
Passant [le) 119
Pasteur 107
Pâté (Lucien) 96
Paulin Ménier 108
Péladan 23, 108
Perrin 28
Phèdre 64
Phébé 10
Pica (Vittorio) 109
Picard 12
Pierrot 10
Pifteau 141
Pijardière (de la) > 108
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— 172 —
Pinard (Albert) 109
Pissarro 109
Pittié (général), . 75, no
Platel (baron Ferdinand) 73
Poictevin 45, iîo
Poniatowski 80
Pontmanin 10, no
Porel 28, IIO
Puvis de Chavannes m
Pyat III
R
Rachilde 1 1 3
Radical {le) . . . . , 92
RaiFaëlli (Jean-François) 114
Rail (Georges) 100
Ranc (Arthur) 81
Rappel {le) . i35
Ratazzî (princesse) ....... 141
Récamier 26
Reclus (les) 114
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-173 -
Reichemberg 27
Reinwald . . i23
Uéjane 141
Remacle (Adrien) ii5
Renan 2, 18, ii5
Renoir ii5
Renouard 116
Revillon (Tony) 116
Revue Contemporaine 1 28
Revue de Genève 128
Revue Indépendante 45
Revue Moderniste . . , 64
Revue Wagnérienne . : 38
Ribaux (Adolphe) 128
Ricard (Xavier de) 96
Richebourg (Emile) 34
Richepin (Jean) 18, 116
Rimbaud (Arthur) 139
Rivière (Henri) 117
Robida 93
Rochefort 47, 117
Rod (Edouard). ...... 117, 128
Rodenbach (Georges) 12
Rodin (Auguste) 118
RoUinat (Maurice) 118
Romain 32
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— 174 —
Rops (Félicien) ii8, 143
Rossini .37
Rouanet(Léo) 119
Roussel (Rosélia) 49, 141
Roybet 95
S
Salis (Rodolphe) 122
Saltabadil io5
Samary (Jeanne) 27
Sandeau (Jules) loi
Sangalli (Rita) 92
Sapeck 92
Sarcey. ... 2, 10, 61, 83, 122, i36
Sardou (Victorien) 1 23
Sargent (John) i23
Sarrazin (Gabriel) 128
Savine (Albert) . , i23
Scherer (Edmond) 124
SchoU (Aurélien) 108, 1 25
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r
- 175 -
Scribe (Eugène) loi
Smiley (Jim) 59
Servi ères (Georges) i25
Seurat i25
Séverine 28, 29
Shakespeare i3, 99
Signac i25
Silvestre (Armand) ... . 61, 126
Simon (Jules) 1 27
Siraudin i5
Société Nouvelle (la) 12
Soulary (Joséphin) 93, 95
Soury (Jules) 128
Stendhal 99
Stock 127
Sue (Eugène) 118
Suisse Romande {la) 128
Suisses (les) 128
Sully Prudhomme 129
Saint-Amand . 46
Saint-Simon 17
Sainte-Croix (Camille de) ... 121
Symphorien (saint) -46
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— 176 —
T
Tailhade (Laurent) 23, i3i
Taine 2, i33
Tanchard ' i33
Taxil (Léo) 45
Tessandier (Aimée) i32
Thérésa 141
Theuriet , i33
Tissot (James) i34
Tissot (Victor) 13^
Tresse , 127
Trézenik 100
Trouillebert 38
U
Ugalde (Marguerite) . . . 122, i36
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— 177 —
Ulbach i35
Ulysse 98
V
Vacquerie 1^7
Valabrègue (les) i38
Valadon (J.-E.) i38
Vallès 22, 28, 47, 61, 92,
Vanier i38
Vaux 61
Verhaeren 12
Verlaine 12, 45, 109, i39
Verne (Jules) i38
Véron (docteur) 140
Véron (Pierre) 140
Vespuce (Améric) H 3
Vicaire 4^
II
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178 -
Vidal (Jules) 140
Vie Moderne {la) 26
Vie Populaire {la} 62
Vieilles lunes (les) 141
Vignier (Charles) 140
Villard (Nina de) 96
Villars 59
Villemot 61
Villiers de risle-Adam 142
Villon i39
Vitu 47, 142
Voltaire (le) 81
W
Wagner 37
Waller 12
Warwick io5
Whistler 144
Willette 143
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— ï79 —
Wolfl 47, 109, 144
Wyzewo (Teodor de) 144
X
Xau 61, 144
Y
Yainatnoio \^7
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i
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TIRÉ
LE XXII FÉVRIER M DCCC LXXXVI
Sur les presses de
A. PICHAT, Ihprimeur, a Chatillon-sur-Sbine
pour
E. GIRAUD & Ci«, Éditeurs.
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\ 14 DAY USE
W TO DESK PROM WmCH BORROWED
10AI4 DEPARTMENT
•n,i5 book is due on the Uwt d«« «««P«d below, or
oa the date to whieh ^^^ _^
Renewed book» «re subjert to unmediatt rectu.
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(J6057b10)476— A-32
YB 02522
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